Et puis sa bagnole les gars… (Chanson de Pierre Vassiliu)

J’ai traversé des périodes difficiles où avoir une voiture dépassait mon budget ! Mais j’ai toujours trouvé un moyen de rouler à peu de frais, sans jamais avoir recours au crédit ou leasing comme on le dit maintenant! Par exemple en achetant à la moitié du prix de l’argus une Mitsubishi Colt très ancienne importée du Sénégal. Je ne crois pas nécessaire de vous parler des normes exigées en Afrique non ? Mais je me foutais de devoir tourner une manivelle pour lever les glaces, subir une isolation phonique inexistante, d’avoir des sièges ‘tape-cul’ et un moteur bas de gamme poussif. J’acceptais même de changer les garnitures de freins tous les 6 mois car sous les tropiques « ils » avaient monté des plaquettes douteuses qui faisaient la place belle au ‘fer blanc’ au lieu du graphite de Ferodo ! J’habitais à 1000 m d’altitude et le chauffage n’existait tout simplement pas. Eh… t’as déjà vu de la neige à Dakar ?

J’ai aussi fait preuve d’inconscience grave en roulant quelques mois avec l’épave d’une bagnole donnée par un ami. La carrosserie était pourrie et les amortisseurs inexistants mais je crois vous l’avoir dit autre part, la conduite chez moi est une sorte de sixième sens. Et quand on est sûr de ne pas faire partie des inconscients mortels on survit parfois. Si je vous en parle c’est que je fais partie des rescapés. Mais pas un mot à l’autorité et aux jeunes qui pourraient me lire.

Je termine par la meilleure : Un ami garagiste avait mis gratuitement à ma disposition une vieille Mini Countryman de 1968 Unknown-3.jpegdestinée à la casse, le temps que je sois revenu à ‘meilleure fortune’ comme disent les huissiers!

Voiture sympa. Utilitaire intelligent avec sa double porte arrière pratique. Unknown.jpegJe précise que cette voiture avait un palonnier embrayage/freins suspendu. Unknown-1.jpegL’articulation supérieure de ce palonnier était assurée par une goupille. Des détails qui comptent pour mon histoire:

 

J’entre dans un virage serré au début d’une descente, je rétrograde et je freine. Je freine ? Bon, pour être précis, je presse la pédale de freins … et le palonnier se retrouve sur le plancher de la voiture ! La goupille était sortie de son logement. Avoir fait un peu de rallyes peut parfois vous sauver la vie : Je donne un violent coup de volant à droite côté montagne ce qui provoque un début de dérapage arrière. Un brusque contre braquage à gauche me permet de faire un magnifique travers, de rester sur la chaussée et de m’arrêter sur un évitement en bordure de route grâce au frein à main. Ouf ! C’est le moins qu’on puisse en dire…

Je réinstalle le palonnier, remets la goupille en place, bien sûr sans la ‘clavette’ d’assurage introuvable qui devait avoir disparu depuis des lustres. Et je termine la descente de 15 kilomètres en bloquant la goupille avec mon pied gauche. La suite ? Vous pensez bien sûr que ma première préoccupation fût d’aller faire remettre une clavette pour maintenir la goupille en place !  

Bin… Heureusement que le temps a passé et que je ne risque plus d’avoir des problèmes avec les autorités : J’avoue avoir encore roulé pendant plusieurs mois avec cette Mini Countryman… continuant de maintenir la goupille avec le pied gauche.

Oui, je sais, ce n’est pas bien… Nul n’est parfait 

 

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