Je vous l’ai dit: Akimismo existe toujours (2)…

 Je le sais puisqu’il signe cette 2ème intervention !

Dans mon texte du 15 Août 2022, je vous disais avoir pris un verre avec lui… mais vous savez ce que c’est, j’ai remis ma tournée, il a remis la sienne, d’où… ce préambule pour me faire pardonner le retard à rejoindre mon clavier !

Donc, chapitre deux avec la Dymaxion

La Dymaxion de 1937 en version ‘replica’ 2010

Ce texte devait être une trilogie, inspirée par une exposition au Musée Guggenheim de Bilbao, parrainée par le fameux architecte Norman Foster, lui-même collectionneur de voitures anciennes prestigieuses, mais j’ai trouvé tellement de détails peu connus sur ces véhicules rares que je fais évoluer ipso facto ma trilogie en tétralogie (avec mes affectueuses excuses aux amateurs de Richard Wagner, dont je fais du reste partie… nul n’est parfait !)

Mais je rassure les fans de musette et de rap : je ne vous chatouillerai pas les oreilles avec une douce berceuse genre Der Ring des Nibelungen

Passons à la présentation de la Dymaxion. Qwahh ? Vous ne connaissez pas la Dymaxion ? Bon ! Exceptionnellement, je vous pardonne, car moi non plus je n’en avais pas entendu parler avant de la découvrir parmi les voitures exposées. Grâce à ma ‘cops’ la mère Wikimachin et son concubin l’ami Gogol, je sais qu’il s’agit d’une voiture conçue par l’inventeur, designer et architecte américain Richard Buckminster Fuller ; c’était en 1933 et l’origine du nom vient de la ‘dymaxion philosopy’, une association des mots préférés de Fuller : DY (dynamique), MAX (maximum), et ION (finale de tension).

C’est pourtant simple, non ?

L’un des 3 prototypes Dymaxion en 1937, en état d’origine… les personnages aussi!

Trois prototypes furent construits. Ils n’avaient que trois roues, deux à l’avant, entrainées par un moteur Ford V8 de 85 CV placé à l’arrière sous le plancher, avec une roue de direction à la poupe. Eh ! Vous en connaissez beaucoup de voitures à moteur arrière et traction avant ? Moi pas. Le châssis et la carrosserie sont assez originaux, en forme de goutte d’eau

Un aérodynamique futuriste pour les années 30

Cette voiture mesurait un peu plus de 6 mètres et pouvant transporter jusqu’à 11 personnes. Sa ligne était prémonitoire du fuselage en tôle des avions modernes. Du reste, son farfelu créateur pensait à faire évoluer son projet vers un véhicule conçu pour décoller, voler, atterrir et… rouler ! Un « Omni-Medium Transport » disait-il.

Malgré sa longueur, la voiture était, paraît-il, très maniable grâce à la roue arrière directrice qui pivotait à 90°, permettant de tourner sur place dans un rayon égal à sa longueur. Fuller a investi une grande partie de l’argent hérité de sa mère dans ce projet, notamment pour payer ses employés ; il a aussi impliqué certains investisseurs, annonçant avec beaucoup d’optimisme, plus de 160 km/h avec une autonomie inégalée.

Le croquis montre le projet avec l’arrière qui devait se soulever à haute vitesse par un effet aérodynamique. Question : comment pensait-on diriger la diriger à haute vitesse, la roue arrière directrice ne touchant plus le sol ?

Simplement en manoeuvrant un aileron de gouverne extractible, un peu comme le DRS de Formule 1 (!), qui devait assurer la direction, comme un avion… ou presque. Chez les inventeurs, souvent de doux rêveurs, tout est toujours simple… sur le papier !

Mais cette version restera à l’état de projet à cause de quelques défauts de base qui ont empêché le prototype de dépasser les 80 km/h, car devenu in-manœuvrable à vitesse plus élevée. Cette voiture a été détruite dans un accident, causant la mort du pilote. Reconstruite, elle a brûlé dans un garage. La deuxième, après de multiples changements de propriétaires, a disparu, peut-être détruite dans un accident ou terminant dans une casse. La troisième, la seule existant encore, est dans un musée à Reno (Nevada).

Et celle de Foster, exposée à Bilbao ? Je ne vous apprendrai rien en disant que notre architecte collectionneur a de l’argent, beaucoup d’argent. Dans l’impossibilité d’acquérir le dernier exemplaire de Dymaxion, en 2010 il en a fait faire une réplique à l’authentique, rien que ça !

Sir Norman Foster pose fièrement devant sa Dymaxion’ replica’

Il aura fallu plus de 2’000 photos du modèle encore existant au musée de Reno et le coût de cette excentricité n’est connu que de Sir Norman… qui, à ma connaissance, n’est pas dans le besoin, contrairement à Richard Buckminster Fuller le créateur de Dymaxion, qui a dilapidé l’héritage familial et s’est ruiné dans son entreprise. Foster, que je sache, ne s’est pas inscrit à l’aide sociale !

La création de ce « fac similé » est un hommage à l’architecte designer américain Fuller, qui fut aussi un des professeurs de Foster il y a plus de 40 ans. C’est beau la reconnaissance… et ça n’a pas de prix !

C’est l’heure de prendre date pour la troisième partie de cette tétralogie. Ce devrait être dans quelques jours ou semaines… ou même mañana comme on le dit en Andalousie !

Merci de participer à mes recherches. Un petit commentaire sous forme de clin d’oeil me récompenserait pour la somme de travail investi dans ce texte.   

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9 commentaires

  1. L’inventeur des dômes géodésiques tout de même et de principes structuraux et énergétiques extrêmement solides.
    Est-qu’une voiture avec la direction à l’arrière peut rouler vite ? Est-ce qu’il en existe une autre … à part les chariots élévateurs ?
    Belle journée à vous trois, Akimismo.

    J’aime

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