Dernier chapitre, restons dans l’exceptionnel !

L’exposition ‘Motion autos art architecture’ au Musée Guggenheim de Bilbao fermera ses portes le 18 septembre. Rappelons que le mentor et commissaire principal de cette expo est l’architecte et collectionneur Norman Foster (Oui Madame, celui du Pont de Millau!). Sur les 38 modèles exposés, une bonne douzaine sont de sa propre collection, mais la voiture que j’ai choisie pour terminer ce cycle,  provient d’un musée…

Avant de la découvrir, essayez de ne pas lire plus bas et de mettre à contribution vos ‘petites cellules grises’, avec quelques indices sur les étonnantes particularités de ce véhicule, défiant l’entendement, même des connaisseurs d’automobiles anciennes :

  • Notre vedette a été présentée à l’Exposition Universelle de Paris en… on retient son souffle… on ajuste ses lunettes : 1900. Oui 1900 !
  • Rareté originale, elle fut produite (300 exemplaires) il y a 120 ans, les dernières ayant 4 roues motrices et des freins sur les 4 roues, soit 58 ans avant Subaru, connue comme ‘première 4×4’ de série !
  • C’est surtout la première voiture hybride essence/électrique… quasi 100 ans avant la sortie de celle considérée comme pionnière, la Toyota Prius, de 1997 !

Cette voiture est une Porsche !

Non, non, je ne me moque pas de vous, je ne ‘galèje’ pas. Je dis la vérité, toute la vérité, rien que la vérité Monsieur le Juge !

La Lohner Porsche Phaéton P1 de 1898

Seule la partie avant de sa carrosserie a été épargnée par le temps. Porsche a recréé une carrosserie Phaéton en verre bleuté afin de montrer aux visiteurs du musée à quoi ressemblait la voiture en 1898. Tout le reste est d’origine dans son jus. Nous sommes deux ans avant la sortie de la version définitive avec les moteurs dans les roues.

Le phaéton était un modèle de voiture hippomobile, à caisse ouverte haut perchée, à quatre roues, puis adaptée aux « voitures sans chevaux ». Le véhicule d’origine, retrouvé en piteux état, a rejoint le musée Porsche début février 2014 pour être restauré, sa valeur technique et historique en fait l’une des principales attractions.

 

Restauratrice, un beau métier. Quand je serai grand je veux être restauratrice!

Vous voulez en savoir plus sur ce véhicule aussi surprenant qu’inconnu ?

Ferdinand Porsche, autrichien né en1875 en Tchéquie, puis naturalisé allemand, a donné son nom, cinquante ans plus tard, à une des marques de voiture de sport des plus emblématiques, et il a aussi dirigé la création de VW en 1937, rien que ça ! Bien que n’ayant suivi aucune formation d’ingénieur, c’est au contact de son employeur, Jacob Lohner, constructeur automobile à Vienne, qu’il fabrique la première hybride au monde.

Les voitures de l’époque fonctionnaient surtout à l’électricité, car les moteurs à combustion interne étaient chers, compliqués, peu fiables et le prix de l’essence très élevé (Tiens, tiens… déjà !). La propulsion du Lohner-Porsche Electromobile, était assurée par batteries au plomb, lourdes (550 kg) et à faible autonomie (Je me répète : tiens tiens… déjà !). L’énergie était transmise à quatre moteurs électriques intégrés dans les roues.

La vitesse était réglée par un « contrôleur » à 12 niveaux… un peu à la manière des locomotives électriques, pas encore inventées à cette époque, pour l’accélération étagée par ‘touches’.

Vous pouvez vérifier mes connaissances sur le sujet en relisant mon texte du 11 décembre 2018 sur mon expérience aux commandes d’une motrice RB 4 /4 des CFF helvétiques.

https://wordpress.com/post/akimismo.wordpress.com/3871

Pour la Lohner-Porsche, la simple idée de placer 4 moteurs dans les roues permettait de minimiser les pertes d’énergie de cet authentique 4×4 et surtout de disposer d’un freinage sur les 4 roues. Cette invention, révolutionnaire pour l’époque, fut reprise par la NASA pour la conception du premier véhicule lunaire de 1969. Contrairement à la locomotive RB 4/4 que j’ai conduite, je n’ai jamais été aux commandes d’un module Apollo !

Présentée pour la première fois au public durant l’Exposition Universelle de Paris en 1900, cette voiture provoque une tempête médiatique. Elle est nommée tout simplement PhaétonP 1’ car Ferdinand est convaincu qu’il y en aura d’autres. Du reste, en 1948 la première Porsche connue du grand public en est déjà au chiffre 356, et je n’évoque pas les fameuses 911, 904GTS et les fabuleuses 908 et 917… 

Ferdinand Porsche sur sa Lohner Porsche

Cette voiture pèse 1,8 tonne, à cause des batteries au plomb installées sur le châssis. On voit bien les 4 moteurs électriques intégrés dans les roues.

Puis Ferdinand Porsche ajoute un moteur à combustion interne pour recharger les batteries. C’est ainsi que naît en 1901 le premier véhicule électrique à autonomie étendue (EREV).

Donc, cette technologie hybride, que l’on pensait moderne, a en fait plus de 100 ans ! Amis français… juste pour information, Renault n’a semble-t-il jamais entendu parler des travaux de Porsche au début du siècle passé, ni des japonaises Toyota et Honda hybrides puisque sa Zoé, sortie en 2012, ne fonctionne ‘encore’ qu’à l’électricité emmagasinée dans de coûteuses batteries !

L’avenir nous réservera, c’est sûr, plein de surprises en matière de voitures, de carburants et de philosophie du trafic. J’en verrai peut-être certaines mais crains juste, pour un avenir plus éloigné, les mensonges, les incongruités, les influences pseudo scientifiques, les décisions politiques et les stupidités qu’on va vous vendre…

Merci de m’avoir suivi avec cette saga des merveilles exposées au Musée Guggenheim de Bilbao sous la direction de Sir Norman Foster.

The end !

Je vous l’ai dit: Akimismo existe toujours (2)…

 Je le sais puisqu’il signe cette 2ème intervention !

Dans mon texte du 15 Août 2022, je vous disais avoir pris un verre avec lui… mais vous savez ce que c’est, j’ai remis ma tournée, il a remis la sienne, d’où… ce préambule pour me faire pardonner le retard à rejoindre mon clavier !

Donc, chapitre deux avec la Dymaxion

La Dymaxion de 1937 en version ‘replica’ 2010

Ce texte devait être une trilogie, inspirée par une exposition au Musée Guggenheim de Bilbao, parrainée par le fameux architecte Norman Foster, lui-même collectionneur de voitures anciennes prestigieuses, mais j’ai trouvé tellement de détails peu connus sur ces véhicules rares que je fais évoluer ipso facto ma trilogie en tétralogie (avec mes affectueuses excuses aux amateurs de Richard Wagner, dont je fais du reste partie… nul n’est parfait !)

Mais je rassure les fans de musette et de rap : je ne vous chatouillerai pas les oreilles avec une douce berceuse genre Der Ring des Nibelungen

Passons à la présentation de la Dymaxion. Qwahh ? Vous ne connaissez pas la Dymaxion ? Bon ! Exceptionnellement, je vous pardonne, car moi non plus je n’en avais pas entendu parler avant de la découvrir parmi les voitures exposées. Grâce à ma ‘cops’ la mère Wikimachin et son concubin l’ami Gogol, je sais qu’il s’agit d’une voiture conçue par l’inventeur, designer et architecte américain Richard Buckminster Fuller ; c’était en 1933 et l’origine du nom vient de la ‘dymaxion philosopy’, une association des mots préférés de Fuller : DY (dynamique), MAX (maximum), et ION (finale de tension).

C’est pourtant simple, non ?

L’un des 3 prototypes Dymaxion en 1937, en état d’origine… les personnages aussi!

Trois prototypes furent construits. Ils n’avaient que trois roues, deux à l’avant, entrainées par un moteur Ford V8 de 85 CV placé à l’arrière sous le plancher, avec une roue de direction à la poupe. Eh ! Vous en connaissez beaucoup de voitures à moteur arrière et traction avant ? Moi pas. Le châssis et la carrosserie sont assez originaux, en forme de goutte d’eau

Un aérodynamique futuriste pour les années 30

Cette voiture mesurait un peu plus de 6 mètres et pouvant transporter jusqu’à 11 personnes. Sa ligne était prémonitoire du fuselage en tôle des avions modernes. Du reste, son farfelu créateur pensait à faire évoluer son projet vers un véhicule conçu pour décoller, voler, atterrir et… rouler ! Un « Omni-Medium Transport » disait-il.

Malgré sa longueur, la voiture était, paraît-il, très maniable grâce à la roue arrière directrice qui pivotait à 90°, permettant de tourner sur place dans un rayon égal à sa longueur. Fuller a investi une grande partie de l’argent hérité de sa mère dans ce projet, notamment pour payer ses employés ; il a aussi impliqué certains investisseurs, annonçant avec beaucoup d’optimisme, plus de 160 km/h avec une autonomie inégalée.

Le croquis montre le projet avec l’arrière qui devait se soulever à haute vitesse par un effet aérodynamique. Question : comment pensait-on diriger la diriger à haute vitesse, la roue arrière directrice ne touchant plus le sol ?

Simplement en manoeuvrant un aileron de gouverne extractible, un peu comme le DRS de Formule 1 (!), qui devait assurer la direction, comme un avion… ou presque. Chez les inventeurs, souvent de doux rêveurs, tout est toujours simple… sur le papier !

Mais cette version restera à l’état de projet à cause de quelques défauts de base qui ont empêché le prototype de dépasser les 80 km/h, car devenu in-manœuvrable à vitesse plus élevée. Cette voiture a été détruite dans un accident, causant la mort du pilote. Reconstruite, elle a brûlé dans un garage. La deuxième, après de multiples changements de propriétaires, a disparu, peut-être détruite dans un accident ou terminant dans une casse. La troisième, la seule existant encore, est dans un musée à Reno (Nevada).

Et celle de Foster, exposée à Bilbao ? Je ne vous apprendrai rien en disant que notre architecte collectionneur a de l’argent, beaucoup d’argent. Dans l’impossibilité d’acquérir le dernier exemplaire de Dymaxion, en 2010 il en a fait faire une réplique à l’authentique, rien que ça !

Sir Norman Foster pose fièrement devant sa Dymaxion’ replica’

Il aura fallu plus de 2’000 photos du modèle encore existant au musée de Reno et le coût de cette excentricité n’est connu que de Sir Norman… qui, à ma connaissance, n’est pas dans le besoin, contrairement à Richard Buckminster Fuller le créateur de Dymaxion, qui a dilapidé l’héritage familial et s’est ruiné dans son entreprise. Foster, que je sache, ne s’est pas inscrit à l’aide sociale !

La création de ce « fac similé » est un hommage à l’architecte designer américain Fuller, qui fut aussi un des professeurs de Foster il y a plus de 40 ans. C’est beau la reconnaissance… et ça n’a pas de prix !

C’est l’heure de prendre date pour la troisième partie de cette tétralogie. Ce devrait être dans quelques jours ou semaines… ou même mañana comme on le dit en Andalousie !

Merci de participer à mes recherches. Un petit commentaire sous forme de clin d’oeil me récompenserait pour la somme de travail investi dans ce texte.   

Cinq semaines de brouillard intense, en été, en Andalousie !

Et si Facebook disparaissait?

Je suis Cornelia, la femme de Akimismo qui me demande de donner quelques nouvelles.Il y a six semaines il a été opéré d’urgence d’un décollement de la rétine avec de grosses déchirures et depuis il ne peut ni lire, ni écrire, ni avoir aucune activité, d’où son absence sur ce réseau.

En deux mots, le décollement de la rétine est une maladie rare, un cas sur 10’000. Il s’agit d’une intervention qu’il faut pratiquer en urgence extrême car nous savons maintenant que très souvent «cette plaisanterie» entraîne la perte de l’œil. Norbert, c’est le prénom de Akimismo, est borgne de naissance et, selon la loi de Murphy, c’est bien sûr l’œil valide qui a été atteint, d’où les cinq semaines de brouillard de ce titre.

Ces derniers jours il y a quelques progrès, mais c’est très long, on parle même de plusieurs mois pour connaître le pourcentage de vision qui…

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Y en a qui disent…

Attention! Ce n’est pas parce que je me couche tôt le 31 décembre que je me repose sur mes lauriers. Par exemple le deuxième volet de mon « triptyque au trident » prend forme. Mais il vous faudra quand même attendre l’année prochaine pour me lire. Et l’année prochaine aura 365 jours.

Et si Facebook disparaissait?

Y paraît… Y en a qui disent… Y z’ont dit au TJ… De sources généralement bien informées… On en a parlé au bistro…

Mais moi, je n’étais pas au courant. Enquête faite, il semblerait qu’il va se passer quelque chose cette nuit. Ah bon ! Alors ne voulant pas vous déranger (on m’a dit que c’était important pour vous !) je m’éclipse sur la pointe des pieds et vous laisse à « vos affaires » Bonne nuit (Moi je vais me coucher vers 22 heures… comme d’hab.)

Donc : Hasta el ano próximo !

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J’ai pleuré devant Jacques Brel!

Et si Facebook disparaissait?

Ce texte sera ‘reblogué’ sur Au Temps de Automobilistes puisqu’on y parle de voitures ! Il sera aussi glissé dans une nouvelle page de mon blog  :

Mes rencontres avec des célébrités

Jacques Brel nous a quitté il y a eu quarante ans hier 9 octobre. Pour moi des souvenirs qui m’avaient fait pleurer à l’époque refont surface… Acceptez que je les partage avec vous!

Nous sommes en 1971. Avec Vic Elford et Mike Parkes nous rentrons de Spa Francorchamps avec le Beechcraft Baron bimoteur de Mike. La veille, une fois de plus, nos Fiat 128 Groupe 2 ont explosé le joint de culasse, un point faible que Fiat n’a jamais accepté de corriger. Parkes, écoeuré, avait annoncé à la cantonnée : Je vais me saouler ! Et il s’est jeté sur quelques élixirs des Highlands atteignant rapidement un état éthylique auquel il n’était pas habitué mais sa décision était compréhensible vu la fatigue…

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L’été c’est pour déconner hein?

On parle de voitures… alors je partage dans ce blog. Bonnes vacances!

Et si Facebook disparaissait?

Alors entrons dans l’été. Ici 34°! Venez à l’ombre de notre terrasse où la vigne en treille, les fleurs de la passion et les néfliers s’unissent pour nous assurer la fraîcheur. Prenons ‘una caña, una copa de vino rosado en attendant que je vous raconte la dernière.

Deux mec bourrés tenant à peine sur leurs jambes sortent d’un bar. Ils cherchent leur voiture mais elle est introuvable. Ils partent chacun d’un côté de la rue pour trouver leur bagnole. Un quidam est surpris par la démarche des deux poivrots qui longent la file de voitures stationnées en passant leur bras sur le toit des véhicules. « Pouvez vous me dire ce que signifie ce manège? » « Nous cherchons notre voiture! » « Et vous penser la retrouver en tâtant les toits? »

« Oui parce que la nôtre a un gyrophare! »

Vous êtes d’accord que c’est le moment de prendre du repos hein? Dont acte. Demain…

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Diesel? On en a parlé au bistrot !

Ce coup de gueule sur Et si Facebook disparaissait fait allusion à un personnage important de l’automobile: Monsieur Rudolf Diesel. Le revoici dans Au temps des automobilistes! Bonne lecture.

Et si Facebook disparaissait?

Voici le premier texte qui sera partagé sur ma nouvelle page

On en a parlé au bistrot !

Il évoque la ‘descente aux enfers’ du moteur à allumage par compression plus connu sous le nom de son inventeur l’ingénieur allemand Rudolf Diesel et la prononciation française de termes étrangers. Tout un programme…

Les restrictions croissantes qui frappent le diesel (prôné pendant des décennies avant d’être voué aux Gémonies) ont amené les medias à nous ‘casser les organes génitaux’ quasi tous les jours dans les journaux télévisés : tricherie des constructeurs (Tous car VW n’est que la pointe émergée de l’iceberg), émissions de particules, pollution, santé… J’en oublie ?

Je ne me prononce pas sur les arguments des ‘pour’ et des ‘contre’ mais en revanche je m’insurge contre la manière ridicule avec laquelle mes amis français prononcent le nom de l’inventeur allemand, du reste né à Paris en l858 !

Coluche disait dans…

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Ivo Iattucci, le passe frontières !

Dans la série : Les mémoires d’un directeur d’écurie de course automobile.

C’était dans les années 60. Scuderia Filipinetti. Mon travail consistait notamment à gérer toute la logistique avant, pendant et après les courses. Nous avions plusieurs petits camions de moins de 3500 kg pour le transport des voitures de course Lola Cosworth ou Fiat 128 Groupe 2. On pouvait les conduire avec le permis de voiture légère. Nous avions aussi un plus gros véhicule pour le transport de la Ferrari 512F, de ses accessoires, des pièces de rechange et des outils.

Ce véhicule nécessitait bien sûr le permis poids lourd.

On m’appelle un soir à mon domicile pour un problème administratif à la douane de Courmayeur (Val d’Aoste). Il manque un papier pour le passage de notre camion en route pour Silverstone, circuit anglais que je devais rejoindre en avion le lendemain. Je saute dans mon bolide de l’époque (était-ce une Fiat Dino ou une 124 ST? Sais plus !) je passe par Genève prendre le papier manquant à mon bureau et rejoins le théâtre des opérations en moins de temps qu’il n’en faut pour l’écrire… En ces temps là il y avait peu ou pas de radars sur les routes et vous imaginez le rodéo !

Je règle le problème administratif avec le douanier, repasse le tunnel du Mont-blanc et à Chamonix offre un café à notre chauffeur qui conduit depuis Modena.

Et d’un coup j’ai en même temps une révélation et des sueurs froides relatives à cette découverte : Le conducteur du camion est Ivo Iattucci, Napolitain, meilleur mécanicien de la péninsule, bon type, dévoué, charmant garçon mais qui n’a jamais possédé de permis de conduire poids lourd ! Et le camion est le « gros » !

  • Et il va jusqu’en Angleterre !
  • Et je suis le directeur responsable de la Scuderia !
  • Et merde !

« Ivo ! Tu es inconscient ! Et si les douaniers s’étaient intéressés au véhicule et à ton permis ? »

« Pas de problème. Pendant que je t’attendais avec les documents manquants ils ont contrôlé le camion, mon permis… tout est en ordre ! »

Je vous livre les détails de cette histoire: Ivo Iattucci, qui ne savait ni lire ni écrire (il signait ses fiches d’hôtel d’une croix… véridique !) venait de passer la frontière avec un camion de près de 10 tonnes en faisant un savant jeu d’interversion des lettres et chiffres autocollants des caractéristiques du véhicule:

Du graphisme d’origine

Tare 4100 kg

Charge utile 5100 kg

Poids total admis 9200 kg

Il avait composé, en décollant et inversant les chiffres, la nouvelle identité

Tare 1400 kg

Charge utile 1500 kg

Poids total admis 2900 kg

Et voilà le travail Monsieur le Garde Frontière! Chuis pas un imbécile, chuis douanier disait Fernand Raynaud ! Et pour faire bon poids à cette « combinazzione napolitana » je vous livre la cerise sur le gâteau. Dans le camion il y avait un moteur de réserve pour la Ferrari 512, un engin construit en son temps à moins de 30 exemplaires, développant plus de 600 CV, gros comme un container, valant au moins l’équivalent de 200’000 euros, pour lequel nous avions «oublié» le passavant. Ivo Iattucci l’a fait passer, comme plusieurs autres fois, au nez et à la barbe des douaniers, en leur susurrant qu’il s’agissait « Vous savez bien Signor Douganere, du démarreur auxiliaire, comme à Indianapolis ! »

Mon ami Ivo qui, si ma mémoire est bonne, n’avait jamais été à Indianapolis, tu as été un personnage épique…

Allez, tu es un «Dottore!» et tu as bien le droit d’apposer deux croix sur tes fiches d’hôtel. Ciao Ivo Iattucci, mi amicco napolitano !