J’ai sauvé BMW et Audi » (suite et fin !)

L’autre jour je vous racontais comment DKW avait sauvé Audi de la faillite en 1928. Je disais aussi avoir aidé à sauver BMW quand la marque de Munich était en pleine crise financière, en achetant une BMW 700. Après vous avoir rappelé quelques faits marquants de l’histoire d’Audi (voir mon article du 2 décembre)  il est temps de nous intéresser à BMW.

Tout a commencé en 1916. La Bayerische Motoren Werke fabriquait des moteurs d’avion. Du reste leur logo évoque une hélice en mouvement. Bien sûr que vous le saviez hein?

       

1918, fin de la guerre et presque fin de BMW mais vous connaissez le caractère germanique : Reconversion dans la fabrication de moteurs de camions, de bateaux et moteurs industriels fixes, puis de motos.

Et c’est reparti mon kiki… comme en 14 (Oups!)

Le Traité de Versailles leur avait imposé de détruire les moteurs en stock et de livrer la ferraille aux fonderies des alliés. Ce qu’ils firent, sous contrôle serré. Mais scandale ! On apprend que BMW fabrique ses moteurs de motos avec l’acier des blocs d’avions passés au pilon ! Ne me demandez pas comment… mais c’est avéré !

Max Friz qui a créé la fameuse R32  la première moto équipée du légendaire flat twin croyait en l’avenir du deux roues.

BMW R 32

 En 1937 un bolide caréné et boostée par un compresseur volumétrique pilotée par Ernst Henne atteignit 279.5 km/h sur une portion d’autoroute entre Francfort-sur-le-Main et Darmstadt.

Ernst Henne pensait-il devenir centenaire?

 

Pour ceux qui pensent qu’il est dangereux de piloter  une moto sachez que le pilote Henne est mort en 2005 à l’âge de… 101 ans ! Je dédie cette digression à une amie ‘blogueuse’ et ‘motarde’. Elle se reconnaitra !

Revenons en 1926. Après les essais avortés de produire une petite voiture on persévéra, profitant du savoir faire d’une marque rachetée entre-temps (Dixie) pour fabriquer la première BMW à 4 roues. On travailla dur à Munich, étape par étape, année après année, jusqu’à sortir 

BMW 328

en 1937 la fameuse 328 au volant de laquelle Huschke von Hanstein s’illustra avant et pendant la guerre. (Vous avez bien sûr lu mon article polémique et iconoclaste publié dans ce blog le 21 novembre !)

Une remarque intéressante: La Dixie qui servit base à la première voiture BMW était en fait une Austin Seven fabriquée sous licence. Et dire que 68 ans plus tard c’est BMW qui rachètera et relancera la Mini qui fut une Austin à ses débuts! Vous le voyez, dans l’automobile, c’est comme sur les circuits, on tourne en rond…

En 1946  dans l’usine d’Eisenach en zone d’occupation soviétique les communistes construisent des BMW identiques aux modèles d’avant guerre avec un emblème rouge et blanc et sous le nom de EMW (Eisenach Motoren Werke).

En 1951 BMW obtient réparation au tribunal : Les EMW deviennent Wartburg.

 

 

 

En 1956, pour s’étoffer financièrement, BMW vise le marché de la petite voiture populaire tout en continuant d’occuper le secteur haut de gamme. On rachète la licence de fabrication de l’Isetta que les allemands surnomment «das rollend Ei» un jeu de mot qui veut dire «l’œuf qui roule», mais pas seulement sur ses roues… aussi qui roule sur lui-même !

Isetta 600

Plaisanterie mise à part c’est un succès commercial. Le moteur est le flat twin de la moto et c’est ainsi que va naître, en 1958 la BMW 700 qui se vend très bien dès 1959… l’année de mon permis de conduire.

J’ai donc acheté une BMW 700 dont le rédacteur de l’Année Automobile dit qu’elle a sauvé BMW de la faillite (photo ci dessous ) Ce qui doit être vrai puisque je suis l’auteur de la légende de cette photo !

En conclusion on peut dire qu’après avoir surmonté leurs déboires financiers, tant BMW qu’Audi sont devenus des symboles de réussite sociale, d’un certain snobisme aussi… mais ce ne sont que des considérations personnelles.  Et ça reste entre nous hein ?

 

Pour l’heure, réfractaires aux célébrations et orgies de fin d’année, nous filons au bord de la mer, jusqu’à l’an prochain. Je prends donc momentanément congé en vous présentant mes meilleures voeux pour une bonne année 2018!

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2 commentaires

    1. Merci @mélie pour ce commentaire. Et c’est un motard vivant qui parle. Au fait quand j’ai passé mon brevet de pilote de dirigeable on nous a dit: Il n’y a pas de BON pilotes… il n’y a que de VIEUX pilotes! On peut transposer cet adage à la moto. Amicalement.

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