Ce n’est pas vraiment une suite à « De toutes les couleurs » sur les couleurs nationales des voitures de course !

Une information à peine pamphlétaire trouvée je ne sais plus où, que Coluche aurait pu intituler : Le turc qui s’tend, le turc qui s’détend, qu’est-ce que je sais !

Gurbanguly Mälikgulyýewiç Berdimuhamedow (en russe : Гурбангулы Мяликгулыевич Бердымухамедов), président du Turkménistan, est un grand démocrate (sic !) qui a banni les voitures noires de son pays sous prétexte qu’elles portent la poisse.  Les lubies du dirigeant d’un pays jugé parmi les 20 le moins fréquentables du monde ne concernent pas les voitures grises, couleur qui  constitue la robe de 50% des autos produites dans le monde, selon Dupont® le leader de la peinture automobile.

Les statistiques disent que si on ajoute le noir et le blanc au gris, autres « non couleurs », on atteint 82% du parc automobile européen. Mais pourquoi cette uniformité sur les routes, entre gris clair, gris foncé et noir?  Au-delà d’une dictature esthétique voulue par les designers, les raisons de ce choix sont moutonnières et pécuniaires.

Une auto verte, bleue ou jaune se revend très mal, ce qui peut s’avérer une excellente affaire pour ceux qui préfèrent une livrée couleur ‘laitue’ ‘colza’ ou ‘céleste’ en occasion mais pas pour le premier propriétaire: hormis le noir, le blanc et le gris, ‘Salus non est’ !

Fin des analyses et des statistiques. Place à un coup de gueule :

Qui aura le courage d’édicter des normes de couleur en matière de sécurité routière ? Ils ont bien réussi à nous imposer le casque, les ceintures et les sièges pour enfants, alors pourquoi continuer à tolérer cette mode stupide qui veut que la couleur des voitures se confonde tel un caméléon avec celle du revêtement routier ? Le progrès consistant à allumer de jour les phares ou des diodes automatiques sur les voitures modernes dans certains pays (en fait très peu !) a diminué le danger des voitures de couleur bitumeuse sombre mais on remarque toujours plus facilement des voitures de couleur blanche ou jaune canari que celles de couleur grise corbillard… que le corbillard soit gris clair, gris moyen ou gris foncé tirant sur le brun moyen ou le bleu foncé !

S’agissant d’un coup de gueule polémique je me devrais de proposer une solution mais si j’évoque une interdiction des voitures grises ou noires je vais devoir m’exiler dans une république bananière du tiers monde archipélaire qui ignore l’existence de Pont de Nemours®. Déjà qu’avec mon article T’es ‘flon’, t’es ‘flonflon’ ? Téflon® publié sur mon blog « Et si Facebook » le 10 mars 2018 je ne sois pas en odeur de sainteté au Delaware je risque aussi de me mettre à dos mes amis libéraux et responsables qui ne cautionneraient pas une intervention étatique contraire à leur liberté de choisir la ‘robe’ de leur voiture. Je m’en tiendrai donc à ce qui est prouvé. Pour en savoir d’avantage il suffit de taper une phrase du genre : ‘fréquence-accidents-couleur-voitures’ sur Google. Vous verrez, c’est édifiant.

Selon Science & Vie les taux d’accidents des taxis de Singapour sont éloquents : les voitures jaunes ont 9 % moins d’accidents que les voitures bleues ! Favoriser les couleurs vives sauverait des vies et ferait faire d’importantes économies. Selon les auteurs de l’étude, repeindre tous les taxis de Londres en jaune éviterait 1706 accidents tous les ans. D’ailleurs, la couleur jaune fut choisie pour la première fois en 1907 pour les taxis de Chicago… suite à une étude de l’université locale !

Selon Le Lab Virgin Radio, PPG Industries vient de publier les résultats d’une enquête sur les couleurs de voitures. Et si le jaune des taxis n’est pas très populaire chez le commun des utilisateurs, le blanc reste la couleur préférée de 28% des Français puis viennent le gris avec 26%, le noir avec 20% et l’argent avec 14%. Ces couleurs sont aussi celles qui favoriseraient le nombre d’accidents car le gris, le blanc, le noir ou l’argent se ‘diluent’ facilement dans le paysage urbain.

Selon Reuter le Centre de recherche sur les accidents d’une université de Melbourne s’est penché sur les relations entre les risques et 17 couleurs de véhicules en décortiquant les rapports de police. Il en ressort une corrélation statistique significative : « Comparés aux véhicules blancs, un certain nombre de couleurs peuvent être associées à un risque supérieur d’accident à cause de leur visibilité moindre: le noir, le bleu, le gris, le vert, le rouge et l’argenté ». Les chercheurs ont conclu que le risque d’avoir un accident au volant d’une voiture noire en plein jour était plus élevé de 12% qu’avec une voiture blanche.  L’étude reposait sur des données concernant 855.258 accidents.

 

Ne désirant ni être rendu responsable d’un crash boursier dont pâtirait la multinationale Dupont® ni m’aliéner l’amitié de mes semblables en leur imposant un choix de couleurs pour leur voiture, je me demande pourquoi les assureurs ne donnent pas un ‘bonus’ aux voitures claires et un ‘malus’ pour celles de couleurs dangereuses : noires, grises et sombres, vous savez… celles qui se confondent avec le bitume !

Je projette de changer de voiture mais j’hésite encore pour la couleur. Vos commentaires m’aideront à choisir ma future bagnole. Merci !

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3 commentaires

  1. Pour un changement de véhicule, j’irai volontiers à contre-courant en optant pour la Lambo « camouflée ». En comptant sur le chant du V12 pour éveiller l’attention des autres automobilistes. Faute de stimuli visuel, il faudra bien ça.

    Au passage, je fais partie des amateurs de couleurs vives (Rosso Emocion actuellement)…

    Amitiés,

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