Encore la passion… toujours la passion… toujours et encore la Maserati Birdcage !

 

Je crois vous l’avoir déjà dit: la passion  chez moi ressemble à cette ‘passiflore’ qui pousse sur ma terrasse andalouse !

IMG_5508.jpgLe premier volet de ce ‘triptyque’ (Sur ce blog le 16 décembre 2018) consacré à la Maserati Tipo 61 ‘Birdcage’ traitait de considérations mécaniques comme l’originalité du châssis multitubulaire de cette extraordinaire machine. Eh ! Un ‘triptyque’ pour un ‘trident’, c’est drôle non?

 

BC châssis.jpg
Dans ce 2ème volet du triptyque nous allons voir comment le génie italien a une fois de plus trouvé la manière de contourner un règlement… incontournable ! Vous avez dit ‘combinazione’?

En 1960 les organisateurs des 24 Heures du Mans, forts de la notoriété qui leur a toujours permis d’édicter ses propres règlements, avaient imposé des pare-brise d’une hauteur de 25 cm. L’idée était que les voitures de sport aient des caractéristiques proches des machines de Grand Tourisme qu’elles préfiguraient, avec de vrais pare-brise remplaçant les  saute vent ‘riquiqui’ en usage.

belgium-047a.jpgContrairement à ce qui a été dit et écrit (N’en déplaise à Gérard de Cortanze !) l’exigence des organisateurs du Mans ne concernait que la HAUTEUR mais pas l’INCLINAISON du pare-brise, une confusion due à la géniale interprétation du règlement manceau par la fameuse Maserati Birdcage ‘Streamliner’ avec ce pare brise profilé ayant sa base vers la calandre, en avant des pieds du pilote !

 

img01.jpg

Maserati_Tipo_61_The_Streamliner_'Birdcage'_open.jpgLe règlement précisait 25 cm de hauteur, c’est tout ! Pas un mot au sujet de l’obligation de voir la piste ‘à travers’ ce pare-brise ni référence à l’inclinaison…

 

Vision pilote!.jpg
Je revendique l’ajout de la ligne bleue

 

Lors des 24 Heures de 1960, le respect… ou non, et l’interprétation… ou non, du règlement devait s’avérer catastrophique pour Ferrari la voisine de Maserati à Modena. Comme le raconte Paul Frère, ingénieur, journaliste, pilote, qui fut aussi mon ami mais ça n’intéresse personne, dans ses mémoires : Enzo Ferrari avait traité par le mépris cette affaire de pare-brise, se contentant de relever les saute vent de ses voitures à la hauteur réglementaire de 25 cm. Un détail ? L’impact aérodynamique fut si important qu’avant la fin du premier relais trois Ferrari Testarossa abandonnaient, en panne sèche sur le circuit. Au volant d’une autre Testarossa, Paul Frère parvient péniblement à rallier le stand: « Malgré notre vitesse de 260 km/h sur la ligne droite des Hunaudières la Maserati mieux profilée nous laissait sur place avec ses 285 km/h !  La cause était entendue et il ne nous restait plus qu’à espérer la casse des voitures de la marque au trident… ce qui ne tarda pas à arriver ».

L’histoire retiendra que Frère et Gendebien remportèrent ces 24 Heures devant une autre Testarossa pilotée par Ricardo Rodriguez et Teddy Pilette. Tiens… deux voitures italiennes pilotées par trois Belges et un Mexicain !

Toujours sous la plume de Paul Frère, savourons le résumé d’une interview qui en dit long sur l’autorité d’Enzo Ferrari : « Après la course je suis allé à Maranello pour remercier le Commendatore » Remarque de l’interviewer : « Lui aussi aurait dû vous remercier non ? » « Oh ! Lui, il ne remerciait jamais ! Et au sujet des pare-brise quand j’ai suggéré de les profiler sa réponse fut :

Voyez-vous Frère, l’aérodynamique c’est pour ceux qui ne savent pas faire les moteurs ! »

Conclusion du vainqueur du Mans 1960 : « On n’expliquait jamais rien à M. Ferrari ! »

Il y aura un troisième volet de ce ‘triptyque-trident’ dédié à la ‘cage à oiseaux’. Cet article mijote déjà sur mon fourneau. Ça se présente bien, les effluves sont agréables, les ingrédients ‘al dente’… manque juste quelques épices de l’époque. J’y travaille mais à ‘cuisson lente’, restant discret sur la nature de ce plat cuisiné. On reparlera bien sûr de la Maserati Birdcage mais sous une forme inattendue que j’espère divertissante. Eh ! J’ai bien le droit de vous la jouer façon ‘Hitchcock’ non ? D’autant plus que je pars dans 2 ou 3 jours en camping-car au bord de la Méditerranée pour « un certain temps » ce qui justifie pour vous l’attente de quelques semaines avant de lire la suite… Moi aussi j’ai droit à des vacances non ?

 

Merci de votre patience et à bientôt ! En Andalousie on dit : Hasta mañana… et mañana c’est ‘demain’ mais aussi plus tard, dans quelques temps, une autre fois et même parfois… jamais ! Alors : A+

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Rejoindre la conversation

3 commentaires

Laisser un commentaire